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Épinal – 80 ans plus tard, une plaque commémorative a été inaugurée, en hommage aux soldats népalais, hindous et pakistanais, tués lors des bombardements du 11 mai 1944.

C’est ce samedi 11 mai 2024, rue Marving, qu’une plaque commémorative réalisée et financée par les étudiants de l’IUT Hubert Curien d’Épinal a été inaugurée et dévoilée en présence des édiles et autres personnalités.


Une plaque pour se souvenir :

La cité des Images a payé un lourd tribut pendant la Seconde Guerre mondiale, dont notamment, ce 11 mai 1944 à 15 h 45. Pas moins de 5 salves de bombes larguées par les Flying Fortress B 24 de la 8e US Air Force se sont abattues sur la ville. Si la première vague a été assez précise en visant le quartier de la gare, les autres larguées à 2000 m d’altitude pour éviter la flak (défense anti-aérienne allemande) ont manqué de précision et de nombreux quartiers ont été touchés de façon collatérale.

Les forteresses volantes américaines

Les forteresses prises sous le feu de la Flak

La ville d’Épinal bombardée en 1944


Plus de 300 bombes ont frappé Épinal pendant 20 minutes. Un déluge de feu et de fer qui a détruit nombre de bâtiments.

C’est ainsi que la caserne du Courcy où se trouvait le Frontstalag 315 regroupant 3.128 prisonniers de l’armée britannique de nationalité pakistanaise, népalaise et hindoue, a été touchée en plein cœur ; 71 morts y seront dénombrés. Profitant de la cohue, des centaines d’entre eux se sont enfuis et ont gagné dans un premier temps les bois de Chantraine et les environs. Las, deux tiers des évadés ont été rattrapés par les Allemands et envoyés dans de nouveaux lieux de rétention. D’autres ont été cachés par de courageux Vosgiens alors que certains ont réussi, au final, à gagner la Suisse.

Le Frontstalag 315 éventré


Le bilan humain de ces bombardements a été très lourd avec des centaines de morts dans la population civile, des quartiers ravagés en proie aux flammes durant plusieurs jours. L’avancée allemande vers la Normandie a été stoppée par les alliés avec le sang des Spinaliens et de ceux qui y étaient détenus.

La gare d’Épinal après le bombardement

Une cérémonie d’hommage empreinte de solennité et d’émotions

En présence des autorités, par mi lesquelles, notamment Patrick Nardin maire d’Épinal, David Percheron secrétaire général de la préfecture des Vosges, de Michel Heinrich, président de la CAE, de Stéphane Viry, député, d’Élisabeth Del Genini vice-Présidente du conseil régional du Grand Est, d’Hélène Boulanger, la présidente de l’université de Lorraine et du docteur Ghee Bowman l’ auteur de l’ouvrage "The great Épinal escape" relatant cette évasion de masse, les étudiants de l’IUT se sont succédé pour lire des témoignages troublants et éclairants sur cette journée du 11 mai 1944 ;


Les porte-drapeaux (Photo Alain Reynders)

Les autorités (photo Alain Reynders)

    Les autorités et la "Nouba" du 1er Régiment de Tirailleurs (photo Alain Reynders)

Discours de Patrick Nardin, maire d’Épinal (Photo Alain Reynders)

    Discours de David Percheron secrétaire général de la Préfecture (Photo Alain Reynders)

 Discours d'Hélène Boulanger, la présidente de l’université de Lorraine (Photo Alain Reynders)

Le Docteur Ghee Bowman et un des élèves de l'IUT (Photo Alain Reynders)

Le Docteur Ghee Bowman (Photo Alain Reynders)


La plaque commémorative


La Nouba du 1er régiment des Tirailleurs d’Épinal (Photo Alain Reynders)


Une plaque réalisée et financée par ces mêmes étudiants a été dévoilée par Patrick Nardin, conjointement avec la présidente de l’Université de Lorraine et le député Stéphane Viry.

La cérémonie a été émaillée des morceaux joués par la Nouba du 1er régiment de tirailleurs, constituée pour la circonstance de 13 musiciens et du major.

Alain Reynders

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