Saint-Dié-des-Vosges – FIG 2025 : un temps à ne pas mettre un lecteur dehors… sauf s’il est Vosgien
- actuvosges88
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La pluie n’aura décidément pas eu raison du Festival International de Géographie. À Saint-Dié-des-Vosges, le week-end du 3 au 5 octobre, les parapluies se sont mêlés aux cartes et aux carnets de notes. Samedi, le ciel s’est montré aussi généreux que le public : des trombes d’eau, certes, mais aussi des flots de visiteurs. Car un lecteur vosgien, on le sait, ne craint ni l’averse ni le vent quand il s’agit de célébrer le savoir et la découverte.

Une édition arrosée, mais couronnée de succès
Malgré la météo maussade, cette 36ᵉ édition du FIG a tenu toutes ses promesses. Près de 300 rendez-vous ont animé la cité déodatienne, transformée pour trois jours en une véritable université à ciel ouvert. Conférences, tables rondes, expositions, projections et grands entretiens ont rassemblé géographes, chercheurs, enseignants, écrivains, artistes et simples curieux.
Le thème de cette année, « Pouvoir », a inspiré de multiples échanges, questionnant les rapports de domination, de liberté, d’influence ou encore d’autorité, dans un monde en constante redéfinition. L’Indonésie, pays invité, a apporté sa richesse culturelle et géographique à ce vaste dialogue planétaire, offrant aux festivaliers un voyage entre traditions, diversité et modernité.

Des files d’attente sous la pluie
Sous les capuches et les parapluies, les amateurs de géographie n’ont pas hésité à patienter. Samedi après-midi, une longue file de festivaliers s’étirait devant le musée Pierre-Noël, tandis qu’à quelques pas de là, la cathédrale faisait le plein pour le grand entretien avec Matthieu Ricard. Le moine bouddhiste, fidèle à sa sérénité, a partagé ses réflexions sur la connaissance, la bienveillance et la responsabilité humaine face aux défis du monde. Au détour des travées, les visiteurs ont pu aller à la rencontre de Michel Bussi, Gilles Laporte, Agnès Ledig, Claude Vautrain et un large panel d'écrivains.
Ce succès populaire, visible jusque dans les salles combles et les rues animées, a confirmé la vitalité d’un événement devenu incontournable dans le Grand Est depuis sa création en 1990.

Gilles Laporte a été très sollicité

Agnès Ledig, contente de retrouver son lectorat Vosgien

Clap de fin et regard vers 2026
C’est dans l’ambiance chaleureuse de l’Espace Georges-Sadoul que le rideau est tombé sur ce 36ᵉ cru du FIG. Lors de la cérémonie de clôture, le maire Bruno Toussaint a dévoilé le thème et les pays invités de la prochaine édition : en 2026, le festival explorera le vaste et poétique sujet du « Paysage », en compagnie de deux nations européennes, la Bulgarie et la Roumanie, toutes deux membres de l’Union européenne depuis 2007.
Un double regard sur l’Est de l’Europe, qui promet déjà de nouvelles découvertes géographiques, culturelles et humaines.

Une ville en fête, un festival en mouvement
Chaque automne, Saint-Dié-des-Vosges se transforme en capitale mondiale de la géographie. Le FIG, fidèle à son esprit d’ouverture, continue de conjuguer savoir et convivialité, rigueur scientifique et plaisir de la rencontre. Qu’il pleuve ou qu’il vente, l’événement prouve encore une fois que la curiosité reste, chez les Vosgiens comme chez leurs invités, une force indomptable. La prochaine édition aura lieu les vendredi 2, samedi 3 et dimanche 4 octobre 2026.
Rédaction et photos : Alain Reynders