Épinal – Chico & les Gypsies ont réchauffé le chœur et les cœurs...

Ce dimanche à Épinal, il a régné une chaleur singulière dans l’église Notre-dame au cierge. Une chaleur née des guitares, des voix, mais surtout de l’émotion partagée entre Chico & The Gypsies et un public venu en nombre. Plus de 400 spectateurs ont rempli l’édifice, curieux, fidèles ou simples amateurs de musique, tous réunis par un même plaisir : celui d’un moment réservé au plaisir et aux mélodies.

Un groupe mythique en cité spinalienne

Fondé par Chico Bouchikhi, figure emblématique de la grande aventure des Gipsy Kings, le groupe poursuit depuis plusieurs années une tournée originale dans des lieux sacrés. Un choix assumé, tant pour la qualité acoustique de ces bâtiments que pour la résonance spirituelle qu’ils offrent à la musique.

À Épinal, cette alchimie a pleinement opéré.Dès les premières notes, l’atmosphère s’est faite enveloppante. Les arrangements, spécialement pensés pour l’église, ont donné une couleur nouvelle aux grands succès qui ont marqué des générations. « Bamboleo », « Djobi Djoba », « Un Amor » ou encore « Volare » ont été revisités dans des versions plus acoustiques, laissant toute sa place à la finesse des guitares flamencas et à l’intensité des voix. Le public n’a pas manqué de saluer les solos guitares inspirés de Chico et de Rosendo Gomez, ainsi que les envolées vocales puissantes et joyeuses de Diégo Deleria, de José Reyes, d'Abraham, du jeune Mario, sans oublier ce toucher de notes de Frakito au piano et des démonstrations du virtuose violoncelliste Piwi.

Chico Bouchikhi

Rosendo Gomez

Piwi

Mario

Frakito

Un concert qui a conquis le public

Le spectacle, intitulé Des plus grands succès… aux chants sacrés, a proposé un parcours musical riche et contrasté. Après une première partie festive et chaleureuse, le concert a gagné en profondeur avec des moments plus intériorisés. « Ave Maria », « Hallelujah », des chants de Noël et des pièces spirituelles ont installé un climat de recueillement, souvent ponctué de silences attentifs et d’applaudissements nourris. Une séquence instrumentale, centrée sur les guitares, a offert un instant de respiration, presque méditatif.

La scénographie, volontairement épurée, a laissé la vedette au lieu. Un éclairage discret a souligné les lignes de l’architecture de l’édifice et a mis en valeur l’imposant vitrail derrière les musiciens. La sonorisation, soigneusement maîtrisée, a scrupuleusement respecté la résonance naturelle de l’église, renforçant l’impression de proximité entre la scène et l’assemblée.

Les spectateurs ont chanté, dansé et applaudi à tout rompre

Ce concert s’est inscrit dans la continuité des précédentes dates données dans des églises et cathédrales, qui ont partout rencontré un accueil enthousiaste. Et Épinal n'a pas été en reste....

Comme l'a souligné Philippe Streiss, producteur du spectacle, cette formule permet de rassembler largement, bien au-delà des clivages culturels ou religieux. À Épinal, le pari a une nouvelle fois été tenu.

Le final, résolument festif, a vu le public se lever, battre la mesure et chanter, danser emporté par l’énergie communicative du groupe. Un moment de partage prolongé après le concert lors d’une séance de dédicaces et de photos, ponctuée de sourires et d’échanges chaleureux.

À une spectatrice remerciant Chico d’avoir fait halte à sa petite ville d’ Épinal, le musicien a répondu avec simplicité :« Pour nous, il n’y a pas de petites villes, seulement de grands cœurs. »

Une phrase qui résume parfaitement l’esprit de cette soirée : généreuse, lumineuse et profondément humaine.

Rédaction et photos : Alain Reynders