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Uxegney – Quatre artistes, quatre univers, un seul souffle d’émotion à l’Usine

Il est des lieux qui murmurent, qui portent encore en leurs murs la mémoire du passé. L’Usine d’Uxegney est de ceux-là. Ce samedi 31 mai, elle s’est faite écrin d’émotion et d’imaginaire, accueillant en ses profondeurs les voix singulières de quatre artistes réunis sous l’impulsion de l’association Grand Angle d’Épinal, avec la complicité inspirée de l’artiste Pauline Corto.


La salle des arcades au service de l'art

Dans la salle basse, entre les voûtes de briques rouges et les silences des caves industrielles, le public a été convié à une déambulation sensible, presque méditative. Chaque recoin semblait chuchoter une histoire, chaque œuvre appelait à l’introspection.

L'entrée de la belle salle des arcades

Véronique Filipetto a ouvert le bal avec des photos-peintures traversées de lumière, comme des éclats de mémoire. Dans ces compositions où la réalité vacille, elle a créé des œuvres vibrantes et harmonieuses en utilisant des techniques incluant la photographie, la peinture et les jeux de lumières . Douleurs et bonheurs s’y sont révélés en poésie.



Un peu plus loin, Pauline Corto a   invité à s’asseoir – ou à s’agenouiller – sur ses chaises fantômes, témoins discrets du burn-out, dans une mise en scène empreinte de nostalgie. Les prieurés désertés, les bâtons de chaises devenus fragments de fatigue, ont tracé un chemin où le corps s’est effacé, doucement, dans le décor rétro.


À ses côtés, Philippe Nô a forgé l’inattendu. Métal et verre se sont  mêlés en alliances improbables, sculptant des formes qui interrogent. Ses œuvres, à la fois solides et fragiles, semblent nées d’une alchimie secrète, comme si le feu lui-même y avait laissé son empreinte.

Poisson bleu - Bronze et cristal bleu


Grand creuset - Bronze et cristal rouge


Atlas - Bronze et verre bleu

Et puis s’est dévoilé Honorat Charles, qui a capté le silence avec l’objectif comme d’autres le feraient avec une plume. Ses photographies introspectives ont plongé le visiteur dans un monde suspendu, baigné de mélancolie douce, où chaque image s’est imposée comme une respiration, un battement d’âme.



Tous quatre ont trouvé dans ce lieu atypique plus qu’un espace : un résonateur d’émotions, un théâtre d’échos intimes. L’exposition, dès son ouverture, a attiré un public nombreux et curieux, venu des Vosges, de Metz, de Charleroi en Belgique, et bien au-delà.

Inauguration et visites d'expo au programme de ce samedi

Parmi les visiteurs, on a croisé les regards attentifs de Philippe Soltys, maire d’Uxegney, Sylvain Demange, premier adjoint, Benoît Jourdain, vice-président du Conseil départemental des Vosges, Daniel Visse, président de Grand Angle, Laetitia Reynders, l’écrivaine belgo-vosgienne et Kedija Bellal, présidente du Centre culturel d’Épinal




Philippe Nô en grande explication technique

Laetitia et Lara Reynders en visiteuses passionnées

La présentation des artistes

De g à dr : Honorat Charles, Philippe Nô, Véronique Filipetto, Philippe Soltys, maire d'Uxegney, Pauline Corto et Daniel Visse, président de l'association "Grand Angle"

De g à dr : Honorat Charles, Philippe Nô, Véronique Filipetto, Philippe Soltys, maire d'Uxegney, Pauline Corto


Les échanges ont fleuri autour d’un verre de l’amitié, dans une ambiance aussi chaleureuse qu’authentique. On ne venait pas seulement voir une exposition. On venait vivre une rencontre – entre les artistes, les œuvres, les pierres, les regards.

À l’Usine, chaque événement est une parenthèse. Et celle-ci, portée par quatre univers puissants et singuliers, restera sans doute dans les mémoires comme une journée suspendue, où l’art a trouvé sa juste voix.

Rédaction et photos : Alain Reynders

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