Saint-Nabord - L’Animal Bar de nouveau sanctionné par la préfecture

Ouvert en décembre 2024 dans la zone du Moulin, L’Animal Bar s’était rapidement fait une place dans le paysage nocturne navoiriaud. Aux commandes, deux amis, Guillaume Pierron et Jordan Dioretico, qui avaient voulu créer un lieu atypique, festif et convivial. Cocktails, bières, vins, soirées à thème, DJ sets, apéros quizz, cours de danse ou karaokés… En quelques mois, l’adresse a su séduire une clientèle variée, de la jeunesse locale aux amateurs de soirées plus originales.

Une deuxième fermeture administrative

Mais l’enthousiasme des débuts est aujourd’hui freiné par une nouvelle décision préfectorale. Après une première fermeture de deux semaines en juillet pour nuisances sonores, l’établissement se voit infliger une sanction plus lourde : un mois de fermeture administrative. En cause, un concert acoustique organisé en extérieur le 10 août dernier, trois jours seulement après la réouverture. L’événement, pourtant stoppé avant 22 heures, a suscité la colère de certains riverains, déjà excédés par les nuisances sonores, et a conduit la préfecture à sévir.

« On a l’impression d’être traités comme des voyous »

Un coup dur pour les gérants. « On ne savait pas qu’il fallait une autorisation spécifique pour ce type d'animation. On pensait pouvoir proposer un peu de musique en extérieur tant que cela restait raisonnable. Nous avons même arrêté avant l’heure légale (22 heures) », se défend Guillaume Pierron.Lui et son associé vivent cette sanction comme disproportionnée. « Un mois, c’est énorme pour un établissement qui n’a que huit mois d’existence. Une amende, nous aurions compris. Mais là, on a l’impression d’être traités comme des voyous, alors que nous essayons simplement de faire vivre ce lieu, qui a déjà été si compliqué à monter. »

Entre soutien et tensions de voisinage

Le bar avait pourtant jusqu’ici réussi à fédérer une clientèle fidèle autour de ses animations variées et de son ambiance conviviale. Certains habitués pointent d’ailleurs un manque de tolérance des riverains : « La musique s’arrête avant 22 heures, ce n’est quand même pas déraisonnable. Dans d’autres communes voisines, comme à Eloyes, il existe des bars qui organisent karaokés et concerts sans que cela ne soulève de plaintes. » (NDLR : à Eloyes le bar se trouve au cœur même du village).

Derrière cette controverse, une réalité : le quartier du Moulin, coincé entre la Nationale, la départementale D466 et la zone d’activités, n’a rien d’un havre de silence. Mais pour une partie des habitants, l’accumulation des événements festifs reste difficile à supporter et le concert, pourtant acoustique, du 10 août dernier a été la goutte de trop....

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Quel avenir pour L’Animal Bar ?

Cette fermeture d’un mois pourrait peser lourd sur la pérennité économique de l’établissement. Reste à savoir si un terrain d’entente pourra être trouvé entre les gérants, la préfecture et les riverains. Car si les uns défendent leur tranquillité, les autres rappellent que L’Animal Bar a apporté un souffle de nouveauté et d’animation pour la jeunesse, à Saint-Nabord.

Un rendez-vous prochain à la préfecture

La décision préfectorale trouve son origine dans la réclamation d’un habitant, qui assure avoir été gêné par le volume sonore jusque dans son logement lors du concert. Les services de l’État ont entériné cette version, estimant l’établissement en tort. Dans la foulée, Guillaume Pierron et Jordan Dioretico ont sollicité une rencontre avec la représentante de l’État. Celle-ci ne pourra finalement pas les recevoir elle-même, mais leur a fixé un rendez-vous avec sa directrice de cabinet ce mardi 30 septembre. En attendant cette échéance, les deux associés s’interrogent, avec légitimité, sur les répercussions économiques d’un mois de fermeture. En attendant ce rendez-vous important le bar a pu rouvrir depuis le 26 septembre jusqu'à l'entretien prévu le 30 septembre à la préfecture. On attend la suite...

Rédaction : Alain Reynders

Photos : site et facebook de l'Animal Bar - Extrait Google Maps du 28/09/2025