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Saint-Nabord – Clémence Beretta en marche pour Paris, à la conquête des JO.

Elle en avait fait son objectif principal : obtenir son ticket pour les JO de Paris. Même si sa place au Rankin mondial lui avait assuré sa place, Clémence a ajouté la manière en s’octroyant un temps de référence qui ne peut plus faire l’objet de doutes ou minauderies.



Un parcours compliqué qui, finalement, l’a renforcée

On ne s’étendra plus trop sur ces contraintes qui ont fait douter Clémence il y a quelques années. Cette athlète, multi-championne de France en « Marche athlétique » a été « sportive de haut niveau » avant de perdre, sur une décision très contestable (pour ne pas dire scandaleuse) ce statut. Perdre ce dernier a eu des conséquences non-négligeables puisqu’elle a dû faire le deuil de sa convention d’insertion professionnelle au sein d’un cabinet d’ingénierie médicale à Nancy qui lui permettait de se consacrer à sa discipline. L’athlète a dû revoir tout son plan de carrière.

Un retour salutaire dans les Vosges

Après avoir été coachée par Eddy Riva, la collaboration s’est arrêtée en 2021. Elle a ensuite recouru au concours de Gérard Lelièvre ce champion bien connu et ensemble ont refixé des bases de travail et de coaching à distance. Une solution alternative qui a un peu duré (jusque fin 2022) avant de se diriger vers une autre voie : celle du paternel, Pierre Beretta, qui depuis, son plus jeune âge suit sa fille et a complété ses entraînements. Une complicité et un respect entre le père et la fille qui ne pouvaient que bien « marcher ».

Le retour dans les Vosges, chez elle, sur ses terres, ses routes et chemins d’entraînement a permis à Clémence de créer autour d’elle une équipe de spécialiste et de professionnels. Elle s’est donc entourée de : Claire Schwartwalder, ostéopathe de Bruyères; le Géromois Thibault Lecomte, un ancien international d’aviron en tant que préparateur physique ; la Nancéienne Karine Duclos, psychologue du sport ; et l’hypnothérapeute Mélany Agasta-Kleophe (Aix-en-Provence).

Parallèlement à ce staff, Clémence a compris l’importance du mental, de la confiance en soi et est devenue une spécialiste en ce domaine. Elle a aussi créé sa structure personnelle dans laquelle elle a commencé à s’épanouir : "Yogisens", une petite entreprise créant, notamment, différents objets utiles voire d’ornement tournant autour de la lithothérapie ou le bien-être, qu’il soit psychique ou physique.

Des soutiens vosgiens et des aides non-négligeables

Dire que tout le monde s’est précipité pour la soutenir serait tronquer la vérité. Le chemin a été compliqué, et même si l’une ou l’autre structure vosgienne l’a soutenue dès son changement de cap, il lui a fallu être patiente et pugnace pour convaincre. En février 2022, Clémence disait encore « J’espère que les choses changeront un peu et que les grandes entreprises vosgiennes auront à cœur de soutenir une enfant du pays. » Et pour convaincre Clémence a utilisé la plus belle des manières en démontrant qu’elle était capable d’atteindre ses objectifs. Elle a continué à pulvériser des records de France et à faire des étincelles à l’international.

En octobre 2022, Clémence a aussi organisé une conférence débat à la quête de partenaires. Et là, les choses ont commencé à se débloquer. De grosses entreprises vosgiennes, un concessionnaire auto et bien d’autres ont donné à Clémence la possibilité de se consacrer à ses entraînements et à sa quête de sa qualification pour le JO de Paris.

« C’est grâce à eux que j’ai pu me rendre à différents stages en altitude ou à l’autre bout du monde pour diverses préparations. Leur aide a été primordiale » avait déclaré Clémence fin 2023.



Le temps de référence atteint et de belle manière

À Adélaïde, les choses ne sont pas passées comme espéré. Clémence souffrant de douleurs a abandonné durant le 20 kilomètres. À la suite d’examens médicaux, l’athlète s’est aperçue que la douleur n’avait rien de physique.

« Les résultats ont montré qu’il n’y a rien de spécial. Ma jambe est en parfaite santé. Pourtant, la douleur est réellement présente, forte, palpable. C’est ce que les médecins expliquent par « douleur neurologique ». Ma psy m’a expliqué que j’ai fait un épisode de stress réactionnel avec une forte somatisation. En conséquence, avec l’aide Mélany Agasta, j’ai travaillé en hypnose pour me libérer de la sensation d’échec et de culpabilité. Quelques jours plus tard, la douleur avait complètement disparu. J’ai décidé, alors, d’annuler mon vol le matin même de mon retour prévu en France, pour pouvoir participer le samedi à une compétition (5 000 m marche) sur Melbourne. »

Résultat : record de France sur la distance avec un chrono de 20’59 ‘’ 7 (qui s’ajoute à celui du 10 km en 43’35’’52 à Canberra, quelques jours plus tôt). Et puis il y a surtout une réelle reprise de confiance.

L’athlète en concertation avec son papa a décidé de se rendre au Meeting du World Tour de Taicang en Chine avec un espoir de chrono. Espoir tout en réserve suite à la mésaventure d’Adélaïde. Et là, le retour du bon karma : Clémence a atteint le temps minimal qualificatif pour les JO (1 h 29’ 20) et a même réussi l’exploit de s’octroyer une marge positive de 36 secondes en alignant un temps de 1 h 28’ 44. En un an (presque jour pour jour) Clémence Beretta a descendu son temps de 1 minute et 34 secondes.

S’améliorer encore, mais avec moins de pression

On peut comprendre que cet objectif atteint et la qualification en poche, Clémence Beretta va pouvoir aborder les prochaines échéances avec une pression amoindrie. Le but est de continuer cette progression et de pouvoir descendre encore son temps de référence. C’est tout le mal qu’on, lui souhaite avant de l’encourager durant son périple parisien.

Alain Reynders


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