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Gérardmer – « Eau secours » : l’eau du lac a commencé à être pompée.

Dernière mise à jour : 4 août 2022

À situation exceptionnelle, mesures exceptionnelles. C’est en suivant cet adage que Stessy Speissmann, maire de Gérardmer, a décidé de faire pomper l’eau du lac pour subvenir aux besoins de sa population.

Le lac au secours des gérômois (Photo Alain Reynders)


Capture d'écran du reportage dans le journal de 13 heures de TF1

Le pompage a débuté ce 03 août.

Dans la matinée, les opérations ont débuté en utilisant le matériel mis en place, par les anciens, en 1972. L’eau extraite sera conduite dans les stations de traitement gérômoises avant d’être propulsée dans les réseaux publics. Durant au moins 48 h, l’eau sera impropre à la consommation et ne pourra pas être ingérée. Des tests de différentes natures seront initiés dont des tests bactériologiques et physico-chimiques.

Toutefois, selon les propos du maire, cette eau pourra servir pour l’hygiène : lavage des mains, douches, vaisselles…


Station de traitement - capture d'écran du reportage de TF1

D'autres communes vont bénéficier de cet apport.

(Photo Alain Reynders)


L’eau pompée du lac va, non seulement, couvrir les besoins de la ville, mais va aussi être distribuée dans les réseaux des communes de Xonrupt-Longemer, Liezey, Rochesson et le Tholy qui sont également en carence.

Une situation déjà vécue, notamment, en 1972

Cette situation a déjà eu des précédents notamment le plus connu en 1972. C’est en cette année qu’un système de pompage a été mis en place. Ensuite, l’épisode caniculaire de 2003 a contraint la ville à recourir au pompage tout comme en 2015 durant quelques jours et aussi en 2020.

Cherche pluie désespérément.

Selon les prévisions et l’affaiblissement du "Gulf Stream" (courant océanique qui régule le climat en Europe) la pluie va se laisser désirer encore un certain temps et accroître cet épisode de sécheresse.

(Photo Alain Reynders)

Un système de pompage inspiré d’autres réalisations.

L’inspiration de ce pompage a très certainement été initiée par les travaux de l’ingénieur René Koechlin en 1929 qui avait décidé de créer une communication entre le lac noir (935 m d’altitude) avec le lac Blanc situé en amont à 1050 m d’altitude. Les deux étendues d’eau étant distante de +- 1 kilomètre. Ce « pompage-turbinage » a permis d’ alimenter 2 turbines électriques.


L'ancienne centrale hydro-électrique du Lac Noir (Wikipédia)

En 1972 tout un système de pompage a donc été mis en place à Gérardmer durant l’été.

Montage photos de Pierre Imbert adjoint à la mairie de Gérardmer

Des tuyaux en PVC ont été acheminés de Strasbourg, d’abord par le train, puis par camions adaptés et convoyés par la firme Herry jusqu’aux rives du lac.

Un long conduit dit « d’aspiration » a été descendu vers le fond du lac. Le tuyau d’une longueur de 300 mètres a été immergé perpendiculairement à la berge pour atteindre la profondeur de 30 mètres. Une crépine d’aspiration a été placée verticalement. Cette dernière fait d’ailleurs l’objet d’entretiens par le club de plongée local.


Photo d'illustration - facebook Club ASG Plongée "Les Joyeux Têtards"


Une situation préoccupante

Si ce dépannage va permettre de soulager la distribution en eau, il n’en reste pas moins que ces pompages ne peuvent perdurer au risque de perturber l’écosystème du lac. La problématique de l’eau se fait de plus en plus pressante. Sans une prise de conscience quant à son utilisation quotidienne et une mise en application urgente de mesures de protection, c’est toute une société et sa population qui vont devoir supporter le coût que l’on peut pressentir comme exorbitant de cet « or bleu ».

Remerciements à Pierre Imbert pour le montage photo de 1972

Alain Reynders

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