Dernièrement, les membres de la 89e section de la Légion Vosgienne de Remiremont-Saint-Nabord, se sont retrouvés autour du président Bernard Creusot au Centre Socio Culturel à l’occasion de l’Assemblée générale annuelle.
L’importance du devoir de mémoire pour nos autorités
Le samedi 21 janvier, dernier, l’Assemblée générale annuelle de la Légion Vosgienne s’est déroulée autour du président, Bernard Creusot, et sa vice-présidente, Annie Garnier, en présence : du député Christophe Naegelen, de Valérie Jankowski, conseillère Départementale, du maire de la cité, Jean-Pierre Calmels, de Hugues Devaux, président Départemental de la Légion Vosgienne, Roger Bourcelot, représentant Jean-Benoît Tisserand, maire de Remiremont, du capitaine Laurent Jacquet de la Gendarmerie de Remiremont, du lieutenant Hantz, adjoint du capitaine Humbert, du centre de secours des Sapeurs-pompiers de Remiremont, de Gilbert Bouché, président du Comité de Liaison, et des médaillés militaires et de François Didier, Président d’honneur.
À propos de la Légion Vosgienne
Le président Départemental, Hugues Devaux, nous rappelle l’historique de la Légion Vosgienne : « Pour la 1re fois en France, deux associations patriotiques affiliées à différentes fédérations nationales et se partageant la presque totalité des anciens combattants et mutilés ont décidé de s’unir en une seule association pour faire aboutir leurs revendications. C’est une belle réussite de regroupement pour le groupe Vosgien-Comtois de l’Union nationale des combattants et pour la Fédération Vosgienne des mutilés et anciens combattants affiliée à l’Union Fédérale, d’avoir ainsi montré le chemin à toutes les associations de France.
Créées après la guerre, elles se sont ignorées plusieurs années tout en défendant leurs revendications respectives. Puis l’isolement ne pouvait pas durer, la division des effectifs entraînait la dispersion des bonnes volontés. C’est au cours des réunions du 27 novembre et du 3 décembre 1927 et des assemblées générales du 18 décembre que les décisions ont été définitivement prises. Afin de marquer l’indépendance du nouveau groupement, il a été décidé qu’il porterait un titre nouveau « La Légion Vosgienne ». Un journal unique La Légion Vosgienne a remplacé "le Trait d’Union" et "le Poilu Vosgien". La déclaration au journal officiel est parue le 30 janvier 1928. Le premier congrès s’est déroulé à Épinal le 29 janvier 1928. Les présidents-fondateurs ont été René de Lestrac et Marcel Arnould. Le 1er président Marcel Peffer a été nommé le 5 janvier 1928. Le siège de cette nouvelle entité était rue du Doyenné à Épinal. À 95 ans, cette vieille dame du monde combattant se porte toujours bien et se dirige allégrement vers son centenaire ».
Rapport moral du président
Le président Creusot a rappelé dans son rapport moral : « Si notre société aspire de manière constante à la paix, notre histoire récente atteste de la permanence de nos conflits en différents points du globe. La mémoire de ces événements joue un rôle important dans la construction de la paix. Les guerres du XXème siècle ont contribué à modeler notre société actuelle. C'est pourquoi la connaissance du passé et la transmission de notre histoire peuvent nous aider dans le combat pour la préservation de notre liberté.../... Mes pensées vont naturellement vers nos soldats. Je ne doute pas que leurs mémoires seront saluées à leur juste valeur tant que des associations telles que la nôtre veilleront activement à la reconnaissance de leurs sacrifices ». Puis il a chaleureusement remercié la vice-présidente Annie Garnier et les porte-drapeaux Michel Couval et Michel Lambert toujours présents aux cérémonies patriotiques.
Les interventions des autorités en résumé
Après le rapport moral du président, le rapport d’activité de la secrétaire, Nicole Frantz, le point financier du trésorier par Michel Couval, et du vérificateur des comptes Robert Wary, les autorités présentes ont pris la parole à tour de rôle. Juste avant les discours des autorités, la vice-présidente Annie Garnier a tenu à rappeler dans son discours : « La création de la Légion Vosgienne correspond au besoin d’être au service des mutilés et anciens combattants. Nous sommes persuadés qu’il est important en ces temps incertains où l’équilibre et l’entente entre les peuples, sont fragiles, de nous remémorer et de transmettre, autant que possible, aux générations futures, ce besoin de devoir de mémoire. Il serait bon de penser que certains ont sacrifié leur propre existence afin que nous puissions profiter d’une liberté. Un cadeau qui n’a pas de prix. Il est impératif de resserrer toujours les liens de fraternité et d’amitié entre les peuples pour que nos enfants puissent s’épanouir dans un monde de Paix et de tranquillité. Les événements actuels de toutes sortes, nous perturbent au plus haut point... ». Valérie Jankowski et Christophe Naegelen ont eux aussi insisté sur le devoir de mémoire dans leur discours, notamment pour notre jeunesse d’aujourd’hui n’ayant pas connu la guerre sur notre sol. Notons également, que le lieutenant Hantz a profité de sa présence pour rappeler l’engagement de nos Sapeurs-Pompiers lorsqu’il s’agit de la « guerre » du feu. Le témoignage du maire, Jean-Pierre Calmels, n'a laissé personne indifférent lorsqu’il a parlé de son papa étant revenu vivant de cette guerre d’Indochine qui fit elle aussi tant de victimes. En effet, dès que ses proches s’intéressaient à sa période militaire en Indochine, il ne pouvait pas en parler sans se mettre à pleurer.
À l’occasion de cette assemblée générale, le président Devaux a remis la Médaille d’argent aux porte-drapeaux Michel Lambert et Annie Garnier la médaille de bronze à Stéphane Demurger d’Épinal pour son attachement depuis vingt ans à la Légion Vosgienne.
L’assemblée générale de la Légion Vosgienne pris fin après le verre de l’amitié partagé dans une ambiance conviviale.
Photos et texte : J-C Bigorne
