Remiremont - La chaufferie biomasse entre en service, un « défi extraordinaire » relevé

Un peu plus d’un an après le premier coup de pelle, Remiremont vient d’écrire une nouvelle page de son histoire énergétique. Ce mardi matin, le maire Jean-Benoît Tisserand a procédé à l’allumage symbolique de la chaudière biomasse du Rhumont, aux côtés de Benoît Dujardin, directeur régional de Dalkia. Un geste hautement symbolique, mais surtout porteur d’avenir pour la ville et ses habitants.

Un chantier colossal, mené tambour battant

Avec ses neuf kilomètres de réseau enterré et ses trois chaufferies (au Rhumont, au lycée André Malraux et à l’hôpital), le réseau de chaleur urbain représente l’un des projets les plus ambitieux du mandat municipal. Concrétisé en quinze mois à peine – alors que deux ans sont généralement nécessaires –, il illustre la détermination de la collectivité et de ses partenaires.

L’investissement global s’est élèvé à 18 millions d’euros, financés pour moitié par Dalkia et pour l’autre moitié par l’État et la Région Grand Est. Une équation idéale pour la ville : « Ce chantier n’a rien coûté aux Romarimontains et permet en plus d’économiser 300 000 € par an sur le chauffage des bâtiments », s’est réjouit le maire.

Une énergie locale et responsable

La chaufferie principale, d’une puissance de 2,6 mégawatts, fonctionnera grâce à environ  1500 tonnes de plaquettes de bois déchiquetés par an, issues de forêts locales. Le silo de stockage de 400 m³ permettra d’assurer une alimentation régulière, même en période de grand froid.

Selon les précisions de Florian Aubry, la chaudière alimente déjà une soixantaine d’abonnés grâce à ses neuf kilomètres de canalisations, en lien avec plusieurs points de production : la chaufferie principale du Rhumont, celle du lycée André Malraux et l’installation de secours de l’hôpital. À terme, ce sont 107 bâtiments qui bénéficieront de ce réseau, parmi lesquels des écoles, des équipements publics, les logements sociaux du Rhumont ainsi que diverses infrastructures emblématiques de la ville. La montée en puissance se fera progressivement au cours des prochains jours, le temps que l’installation atteigne son plein régime.

Un impact environnemental majeur

Au-delà des économies financières, les bénéfices écologiques sont considérables. Le nouveau réseau de chaleur permettra de réduire de 85 % les émissions de CO2, une avancée majeure dans la lutte contre le réchauffement climatique. « C’est le plus grand projet de transition énergétique de l’histoire de Remiremont », a souligné Jean-Benoît Tisserand, visiblement ému au moment de glisser la torche dans les plaquettes forestières.

Un modèle de coopération

Pour Dalkia, filiale du groupe EDF et maître d’œuvre de l’opération, la réussite de ce chantier repose sur la mobilisation de tous. « La coordination entre partenaires a été exemplaire », a confirmé Benoît Dujardin, qui salue un projet exemplaire dans sa rapidité d’exécution et son envergure.

Une inauguration aux allures de départ

Alors que les premiers tours de chauffe ont débuté, la chaudière biomasse de Remiremont s’apprête à entrer pleinement en service dès la semaine prochaine. Pour la municipalité, c’est plus qu’une mise en route : c’est le point de départ d’une nouvelle ère énergétique, alliant économies, durabilité et autonomie locale.

« Réaliser un tel projet en si peu de temps, c’est un défi extraordinaire. C’est une fierté pour Remiremont et un signal fort envoyé aux générations futures », a conclu le maire, sous les applaudissements des équipes et partenaires rassemblés autour de ce  « feu pas comme les autres ».

Rédaction : Alain Reynders

Photo : Ville de Remiremont