Nuit de cauchemar pour nombre de Français, suite aux exactions de gangs de voyous, dans une grande partie de l’hexagone
Avenue de la Paix à Tomblaine (Photo Pascal Gavoille)
En Lorraine, en Vosges et ailleurs…
Saint-Dié, Épinal, Remiremont, Vandoeuvre, Tomblaine, Maizières-lès-Metz, Hagondange, Forbach, Pont-à-mousson, Woippy, Laxou, Nancy, Maxéville, Fameck…. Des villes touchées par les voyous, encouragés par une certaine classe politique et chauffés à blanc par des agitateurs.
A Saint-Dié c’est une voiture qui a été incendiée quai du Canal ainsi que des poubelles, A Remiremont, ce sont 6 véhicules qui ont subi le même sort ou qui on été dégradées (pour 3 d'entre elles) dans le quartier du Rhumont, à Nancy dans le quartier du Haut du Lièvre, c’est la mairie de quartier à laquelle on a bouté le feu, à Moyeuvre-Grande, dix bus ont été la cible des pyromanes, à Pont-à-Mousson des devantures ont été vandalisées et le feu mis à des poubelles. Liste non exhaustive!
Les incendiaires et pilleurs n’ont eu aucune limite puisqu’à Tomblaine, à la bien nommée Avenue de la Paix, c’est un immeuble d’une vingtaine d’appartements qui a subi la colère de ces groupes. Le feu a été mis au rez-de-chaussée de l’immeuble. L’embrasement total a été évité grâce à la rapidité d’intervention des sapeurs-pompiers dont la caserne, fort heureusement, se trouvait toute proche. On a évité un drame.
Pont-à-Mousson, Place Duroc (Photo Cyrielle Hassler)
A Remiremont, c'est le quartier du Rhumont qui a été la cible (Photo Alain Reynders)
Les mèches allumées par un fait dramatique à Nanterre
Nahel, un jeune homme de 17 ans, délinquant notoire, a trouvé la mort alors qu’il venait, au terme d’une poursuite, d’être intercepté par des motards. Une fois encore, c’est une vidéo de quelques secondes, postée sur les réseaux sociaux, relayée par les médias, commentée avec la haine de la république par certains politiques, qui a mis le feu aux poudres.
Une étincelle qui a servi de prétexte à une campagne de vandalisme, de pillages, de mises à sac des symboles de la république, mais aussi des biens des travailleurs, des commerçants…
Loin d’un recueillement digne face à une vie perdue, les petites racailles (souvent mineures) instrumentalisées et manipulées par des agitateurs (mettons en exergue la politologue Fatima Ouassak qui a incité à l’émeute, par exemple) ont profité de ce drame pour détruire, casser, piller et tenter de faire vaciller toute une société et ses valeurs.
Ras-le-bol de la population
Au contraire de fédérer, pour autant que ce soit cela qui ait été recherché, ces actes ont provoqué la colère des Français.
« Non, mais vous vous rendez compte ? Bouter le feu à une résidence de 20 appartements ? Vous appelez cela comment vous ? » a précisé Daniel Muller de Tomblaine.
« On en a marre de tous ces voyous mieux armés que la police à qui on laisse tout faire. Jusqu’à quand va-t-on les laisser agir de la sorte ? » a pesté Jacqueline Gaumond d’Épinal.
Cela aurait pu être mon fils…
C’est souvent ce que les adultes choqués par la situation ont rétorqué pour tenter d’expliquer leur émotion, mais aussi les réactions disproportionnées et ces pillages. Une affirmation qui n’a pas convaincu
« Mais non, cela n’aurait pu être mon fils, parce que chez moi, à 11, 12, 13 ans, il n’a pas traîné dans les rues à dealer ou à glander. À 17 ans, mon fils n’a pas été au volant d’une grosse cylindrée et il n’a jamais refusé d’obtempérer lors de contrôle. Sa crainte, aujourd’hui, c’est de voir partir sa petite voiture française en fumée et d’être empêché d’aller travailler » a commenté Tarek Gultekin de la région de Saint-Dié
L’espoir d’un retour au calme
C’est en tous les cas, ce que les Vosgiens et Lorrains espèrent, à l’image des autres régions de France. La justice s’est emparée de ce dossier épineux et a pris les mesures qu’elle a jugée utile à ce stade de l’enquête. Entretemps, différents arrêtés préfectoraux ont été pris afin de suspendre spectacles, concerts, loisirs, le temps nécessaire d'un retour au calme.
Alain Reynders
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