Une exposition intemporelle où le regard de chacun sur les créations proposées invitera à suspendre le temps. Le créateur Vano qui a exercé son art sous l’appellation « l’Écrin du temps by Vano » va présenter un panel de ses inspirations.
Vano, un orfèvre qui a ressuscité les mécanismes d'horlogerie que l'on pensait perdus
Cet artisan-bijoutier de la région de Nancy est loin d’être un inconnu dans les milieux artistiques médiévaux, festivals du livre, événements steampunk, fantasy et fantastiques.
Pendant ces années, Vano y a présenté ses créations, principalement des bijoux oniriques, créés à partir de mécanismes d’horlogeries détournés, améliorés et destinés à orner bagues, chevalières, pendentifs, broches etc
A partir de mécanismes anciens collectés sur des modèles montres suisses ou franc-comtoises presque centenaires, il a entrepris de confectionner tous ses objets, bijoux qui ont suscité l'admiration des amateurs de belles choses.
Vano et Laëtitia Reynders, l'écrivaine vosgienne, fan des créations de l'artiste qu'elle suit depuis 10 ans (Photo Alain Reynders - juin 2022)
L’artisan a toujours aimé associer différentes matières nobles et il n’a pas été rare de le voir assembler, l’argent au cuir, au bois, au bronze aux perles de Murano, au cristal… Les œuvres étant des modèles uniques, les heureux détenteurs de ces bijoux extraordinaires ont pu se targuer de posséder de pièces originales et à nulle autres pareilles.
Depuis, Vano est aussi devenu, naturellement, un partenaire du pôle bijou de Baccarat et du Musée du Tremps de Besançon.
(Photo "L’Écrin du Temps by Vano")
(Photo "L’Écrin du Temps by Vano")
Un coup de cœur du mag « Lumières en Arts »
En juin 2022, il a été remarqué par ce magazine qui a souhaité le placer à l’honneur en le gratifiant du « Trophée France de l'excellence créative » et en le mettant en contact avec la mairie de Laxou.
Vano lors de la remise de son prix "Trophée France de l'excellence créative" (Photo Alain Reynders)
Son maire, Laurent Garcia, amateur des arts en général, a vu en Vano, l’expression de ce qu’il a toujours apprécié : un artiste de qualité, simple et inventif.
En compagnie de Laurent Garcia le maire, de David Garland adjoint en charge de la culture et de Christian Perconte conseiller, délégué à la culture, des réunions de concertation et de prise de connaissance ont été tenues.
Une idée d’exposition permanente a été suggérée lors de ces rencontres.
Un partenariat est donc né entre la ville et le créateur afin de consacrer quelques semaines à l’exposition des dernières conceptions de l’artiste.
Celle-ci se tiendra à la Médiathèque du mardi au samedi, et ce, du 24 novembre au 03 janvier inclus. Elle sera présentée, lors d'un vernissage, par l'équipe culturelle de "Lumières en Arts"
Durant les semaines à venir, des groupes de scolaires viendront à la rencontre des œuvres et de l’artisan-bijoutier qui leur fera découvrir son univers et ses passions. Une ouverture à la culture et à l'artisanat pour cette jeunesse curieuse de tout.
(Photo "L’Écrin du Temps by Vano")
Bien que le type de productions présentées n’a pas encore été vraiment dévoilé, on sait par le créateur, que le public pourra y découvrir plusieurs facettes de son talent. Les visiteurs pourront y retrouver des tableaux, bijoux, sculptures et autres objets détournés. La plupart de ceux-ci sont restés dans les courants d’art appréciés par Vano, à savoir l’art nouveau et l’art déco.
L’expo va s’articuler autour du double thème : « le temps suspendu » et « le temps végétal et mécanique »
Roi des associations de genre, Vano a mêlé le bois (temps végétal) aux mécanismes fins d’horlogerie (temps mécanique).
« Un des buts, à travers l’expo est de laisser la possibilité à chacun de s’interroger sur le temps ; celui qui s’écoule inexorablement, celui qui peut être suspendu. Laisser voguer l’imagination et les pensées, sans retenue et sans être coincé…par le temps » a précisé l'artiste
Nous avons aussi appris que certaines créations ont fait l’objet d’une technique, pratique, japonaise appelée le Shou Sugi Ban ou encore le Yakisugi
(Photo "L’Écrin du Temps by Vano")
Shou Sugi Ban – Yakisugi, un procédé particulier
Cette méthode ancestrale est utilisée au Japon et est une technique de brûlage sur bois. Celle-ci consiste à provoquer une combustion sur une des faces de la planche de bois massif afin d’augmenter, notamment, sa résistance.
Cette technique japonaise s’inscrit dans la philosophie « Wabi-Sabi » qui provient du bouddhisme et cherche à mettre en valeur les imperfections et défauts engendrés par le temps. À l’origine, le Shou Sugi Ban était utilisé afin de protéger les habitations nippones lors de tempêtes ou de pluies torrentielles. C’est seulement depuis les années 2000 que des pays comme le Canada ou les pays scandinaves remettent cette technique au goût du jour.
Le Shou Sugi Ban était à l’époque utilisé pour pallier les intempéries – comme dit précédemment – mais on lui a trouvé, aujourd’hui, des vertus en corrélation avec le respect de l’environnement.
(Photo "L’Écrin du Temps by Vano")
Ce processus vieux comme le monde a procuré des avantages considérables en matière de longévité du bois, d’entretien et de nocivité. Lorsqu’on le carbonise cela permet de protéger le bois des incendies et des insectes et surtout, cela prodigue une protection contre la moisissure du bois ou l’oxygénation, rendant alors le bois résistant dans le temps. C’est pourquoi, le bois brûlé a une durée de vie de 80 à 100 ans selon les experts, années durant lesquelles vous pourrez laisser de côté tous produits chimiques ou traitements, car le bois aura développé une couche protectrice.
Ainsi, le Shou Sugi Ban a permis de protéger naturellement le bois, garantissant des avantages économiques conséquents, mais aussi des possibilités esthétiques très variées. (Source hopfab.com)
(Photos "L’Écrin du Temps by Vano")
Infos pratiques pour visiter cette expo unique
Où ? Bibliothèque-Médiathèque Gèrard Thirion 17 rue de Maréville à Laxou
Quand ? À partir du 24 novembre 2022 au 03 janvier 2023 aux heures habituelles d’ouverture de la Médiathèque à savoir :
Mardi, jeudi et vendredi de 14 à 18 h & mercredi et samedi de 10 à 18 h
En résumé, une expo à ne pas rater et qui va s’étendre sur 53 jours. Malgré tout, il s’agira, pour ne pas la rater, de bien gérer…son temps
Alain Reynders
Commentaires