Eloyes - Colette Grüber : un siècle de courage et de gentillesse
- actuvosges88
- 17 janv.
- 3 min de lecture
Ce jeudi 16 janvier, Colette Grüber a célébré un moment extraordinaire : son centième anniversaire.

La centenaire a été fêtée à l'EHPAD d'Eloyes
Cet événement, marqué par une cérémonie empreinte d’émotions, s’est tenu à la maison de retraite d’Éloyes. Entourée de sa fille Michèle, du maire André Jacquemin et du président du conseil départemental, François Vannson, Colette a rayonné par son sourire chaleureux, un trait de caractère salué par Julien Nicolas, directeur de l’établissement et rappelé par François Vannson


Cent ans d’histoire, d’épreuves et de joies ont émaillé la vie de Colette Grüber, une existence marquée par un courage hors norme et une bienveillance constante. La cérémonie a réuni une large assemblée, où le maire, le président du conseil départemental et le directeur de l’EHPAD ont tour à tour salué sa douceur reconnue de tous et appréciée par les autres résidents et membres du personnel.


Avant les discours officiels, la chorale « Pour le plaisir de chanter » de Saint-Amé a offert un moment musical, ajoutant une touche de chaleur à cet événement unique.
Un parcours marqué par le courage
Née le 16 janvier 1925 à Sidi Bel Abbès, en Algérie, Colette Grüber a connu une vie riche en rebondissements. Issue d’une famille modeste et nombreuse, elle a été la fille d’Émile Graf un cheminot œuvrant en Algérie et d'Amélie Bartsch, maman au foyer. Colette a obtenu son certificat d’études et un diplôme de couturière, une chose assez rare et remarquable pour une femme de son époque. En 1947, elle s'est mariée avec Louis Margaillan, rencontré à Alger, mais elle est devenue veuve tragiquement un an plus tard, à seulement 23 ans, tout en élevant sa fille Michèle.


Pour subvenir à leurs besoins, Colette a mis de côté son rêve de couture et a rejoint l’Éducation nationale comme agent de service. En 1954, elle a rencontré Jean Gruber, avec qui elle a partagé sa vie. De leur union, sont nés deux fils. En 1962, la guerre d’Algérie est venue bouleverser leur quotidien : la famille a quitté leur terre natale pour s’installer à Saint-Dizier, en Haute-Marne. Avec une volonté inébranlable, Colette a repris sa carrière et obtenu un diplôme d’aide-infirmière lingère en se classant 1ère de l'"Académie de Reims. Elle a exercé ce métier jusqu’à sa retraite en 1982.
Une vie d’amour et de transmission
Malgré les épreuves, Colette Grüber n’a jamais cessé de cultiver ses passions pour la couture, le tricot et le crochet. Elle a réalisé d’innombrables vêtement pour ses six petits-enfants, transmettant son savoir-faire et son amour pour le fait main. En 1991, après le décès de son mari Jean, elle est restée seule à Saint-Dizier. Prise en charge par sa fille et son gendre, Colette a goûté aux voyages et découvertes avant de se rapprocher d'une partie de sa famille à Lyon et a, finalement, à nouveau déménagé pour s'installer près d'eux en 2001 et pour une période 20 ans. A 96 ans et compte tenu des aléas de la vie, la toujours sémillante Colette est revenue dans les Vosges, près de sa fille et s’installera en toute autonomie au Chapitre das la quartier de la Basilique et de la Place des Vosges à Épinal
Depuis un an, à sa demande, elle réside à la maison de retraite d’Éloyes, où elle s’épanouit pleinement, entourée d’une équipe dévouée et d’autres résidents.

Lors de cet anniversaire, Michèle, sa fille a précisé avec beaucoup d'émotion : « C’est une femme de cœur, de résilience et de passion ». Des mots qui résument parfaitement la personnalité de Colette Grüber.
La récipiendaire a reçu divers bouquets de fleurs ainsi qu'une Image d’Épinal personnalisée.
Un modèle d’inspiration
À travers un siècle de changements et de défis, Colette Grüber est restée un exemple vivant de courage et de générosité. Sa gentillesse et son sourire, toujours présents, sont une source d’admiration pour ses proches et pour ceux qui croisent son chemin.
Rédaction et photos : Alain Reynders
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